La cuisine asiatique est très variée et appréciée à travers le monde. Goûter à cette cuisine est une excellente façon de se familiariser avec cette culture. Par contre, plusieurs plats asiatiques s’avèrent insolites et déroutants. Voici quelques plats asiatiques insolites à essayer.
Les œufs de cent ans sont très appréciés en Chine. Ils nécessitent bien sûr une préparation menée par des mains expertes. L’œuf est conservé depuis très longtemps (100 ans, selon la légende) dans un mélange de sel, de cendre de boue de chaux. Cette boue est souvent remplacée par de l’eau bouillante dans laquelle l’œuf est plongé pendant un mois.
À la fin de cette période, l’œuf change d’aspect et de couleur. Le jaune devient bleu-vert et le blanc d’œuf devient noir. Même si l’odeur est désagréable, proche de celle du soufre et de l’ammoniac, l’œuf de 100 ans est reconnu pour son excellente saveur, qui s’apparenterait à celle du fromage crémeux. Il peut s’agir d’œufs de poule, de canard ou de caille.
L’œuf de cent ans remonterait à la dynastie Ming. Ce sont les Occidentaux, considérant l’apparence de l’œuf, qui lui ont donné son nom d’œuf de cent ans.
Malgré son nom peu invitant, le tofu puant est réputé pour son bon goût. Le tofu puant, ou chou doufu, est fermenté dans de la saumure de crevettes séchées. On ajoute à la préparation des intestins de porc ou du sang d’oie. Le mélange crée une forte odeur dont il faut faire abstraction pour savourer le plat. Le tofu est fait à partir de lait de soja. Il est consommé un peu partout en Asie, entre autres en Chine, au Japon et au Cambodge.
Il existe une version moderne tout aussi odorante du tofu puant. Il est fermenté dans une saumure d’amarante, de pousses de bambou, de feuilles de moutarde et de divers types d’herbes. Le tofu puant peut être cuit à la marmite ou grillé. Il peut aussi être frit. On y pratique généralement des trous pour y insérer de la sauce. Il est souvent fourré au riz soufflé.
Ce plat atypique chinois est très simple à préparer puisqu’il suffit de tremper les crevettes vivantes dans l’alcool, puis de les dévorer toutes crues. Elles sont parfois cuites à la vapeur avant d’être trempées dans l’alcool, donc elles ne sont pas toujours vivantes. Elles sont préparées différemment selon la région de la Chine où vous vous trouvez.
Le plat qu’on appelle nid d’hirondelle est en fait préparé à partir du nid de martinet. Il s’agit d’un mets de luxe, rare et apprécié en Chine. Il est souvent servi comme dessert ou encore en soupe sucrée. Il est aussi servi en vin. La difficulté à récolter les nids rend ce mets encore plus précieux.
Le martinet construit son nid à partir d’un mucus qui est considéré comme excellent pour la santé. Il fortifierait les os et aurait des effets guérisseurs. Il est souvent servi pour des occasions particulières. Sa saveur n’est pas particulièrement prononcée. On considère qu’il est servi davantage pour le prestige qu’il apporte que pour son bon goût. Autrefois réservé aux nobles, il était considéré par les empereurs comme une sorte de fontaine de jouvence qui retardait le vieillissement.
Le nid est nettoyé et les plumes enlevées à l’aide d’un trempage dans l’eau tiède. Il doit être cuit environ trois heures dans l’eau bouillante. Le nid se décompose alors en fibres blanches que l’on utilise pour divers plats. Il est préparé fréquemment avec des haricots ou des noix de lotus.
Les Chinois ont l’habitude de récupérer toutes les parties des animaux pour leur consommation. Les pattes de poulet font partie des menus chinois très prisés. Elles sont populaires dans une grande partie de l’Asie. En Chine, elles sont vendues emballées dans les supermarchés et les épiceries. Leur prix est assez élevé en raison de la forte demande.
Les pattes de poulet sont servies comme collation. Elles peuvent aussi être consommées en prenant l’apéritif. Croquantes sous la dent, elles sont grignotées de manière informelle entre les repas. Les pattes de poulet peuvent aussi être bouillies dans une soupe ou marinées. À Hong Kong, elles sont surtout cuites à la vapeur, ce qui les fait gonfler. Elles sont ensuite mises à mijoter dans une sauce aromatisée.
Riche en gras, l’œil de thon est surtout consommé au Japon. Plutôt difficile à mastiquer puisqu’il est plein de cartilages. Son aspect rébarbatifet sa texture gluante doivent être surmontés pour en savourer le goût. Malgré ces inconvénients, son goût serait pareil à celui du calmar. La préparation de l’œil de thon est très simple : il est bouilli et assaisonné avant d’être servi tel quel.
L’œil de thon peut être trouvé dans la plupart des supermarchés et épiceries japonais.
La tarentule frite est particulièrement prisée au Cambodge. Elle y est grignotée régulièrement. On dit que son goût se situe quelque part entre le cabillaud et le poulet. Sa popularité auprès des touristes autant que des locaux est en train de causer sa disparition. Elle est en effet de plus en plus rare. Elle est souvent trempée dans l’huile chaude assaisonnée de sel, d’ail et de sucre. Elle accompagne bien la bière.
Sa consommation massive remonterait à la fin du siècle dernier, alors qu’elle a permis d’éviter la famine. Elle est devenue un aliment familier de la nourriture de rue.
La soupe de chien aux légumes est un mets traditionnel coréen. Elle est consommée généralement avec des boules de riz et des légumes. L’odeur de la viande de chien est un peu forte, aussi ajoute-t-on du shiso, une plante aromatique. On dit que ce potage aide à supporter la chaleur. Il est donc surtout consommé en été. Il semblerait aussi que la viande de chien donne beaucoup d’énergie. Son goût serait comparable à celui du bœuf ou du mouton.
La soupe de chien est préparée avec de la ciboule et une pâte composée de haricots fermentés. Conscientes de la place qu’occupe le chien ailleurs dans le monde, les autorités de la ville de Séoul ont interdit aux restaurateurs d’en servir à l’occasion des Jeux olympiques de 1988 pour ne pas incommoder les étrangers.
Contrairement à ce que son nom laisse croire, le concombre de mer n’est pas un légume mais un petit animal marin de la famille des étoiles de mer. C’est sa forme globulaire qui lui a valu ce nom. Il est facile d’en trouver partout en Asie, où il est considéré comme un mets de luxe. Il coûte cher et on le sert dans les restaurants haut de gamme. Il est servi lors des événements importants, comme le Nouvel An chinois.
La médecine chinoise l’utilise depuis longtemps pour ses vertus thérapeutiques. On lui prête même des propriétés aphrodisiaques. Sa pêche commerciale remonte à un millénaire. Sa consommation est donc inscrite dans la tradition. Il est préparé de différentes manières. Il peut être bouilli, frit, mariné ou séché. On le trouve aussi en soupe.
La consommation du poisson-globe au Japon est particulièrement impressionnante et surprenante puisqu’il s’agit d’un poisson qui peut être mortel. En effet, la plupart des poissons-globes contiennent de la tétrodotoxine, qui peut tuer sur le coup et contre lequel il n’existe pas encore d’antidote. Les chefs japonais expérimentés savent toutefois comment retirer le poison et le résultat est qu’ils servent un mets réputé pour sa saveur, même si certains le trouvent un peu fade.
Au Japon, il faut une licence accordée par l’État pour préparer et servir le poisson-globe. Autrefois, l’empereur et les samouraïs n’avaient pas le droit d’en manger pour des raisons de sécurité. Aujourd’hui encore, il n’est toujours pas possible de servir du poisson-globe à l’empereur. Il est servi en tranches très fines.
La consommation du balut est répandue en Asie, surtout aux Philippines, en Chine, au Vietnam et au Cambodge. Il s’agit d’un œuf de cane ou de poulet dont le fœtus est déjà formé. Il est cuit à la vapeur. Il est souvent servi avec de la bière. On lui prête des propriétés aphrodisiaques.
Les amateurs aiment l’assaisonner avec du sel, mais aussi avec du piment ou du vinaigre. Le bouillon qui se forme autour du fœtus peut se boire avant que l’œuf soit pelé. Son aspect peut être rébarbatif, surtout lorsqu’il s’agit d’un canard, puisqu’on distingue bien ses formes avec sa tête, son bec, ses pattes et ses plumes. Les Philippins sont particulièrement friands du balut. Ils modèrent leur consommation pour éviter le cholestérol.
Plusieurs types d’insectes sont comestibles et consommés régulièrement dans toute l’Asie. En Thaïlande, entre autres, on prépare notamment des vers à soie, des scorpions panés ou des roulés de criquets. Les insectes sont souvent grignotés en collation. Ils sont riches en protéines et très nutritifs. La répugnance qu’ils peuvent inspirer est avant tout culturelle.
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