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L’histoire des temples d’Angkor

L’histoire des temples d’Angkor

Le site archéologique d’Angkor est l’un des plus importants de l’Asie du Sud-Est. Le lieu est très vaste et il contient des vestiges de différentes capitales de l’empire khmer, florissant du neuvième au quinzième siècle. On y trouve plusieurs temples dont l’histoire est très riche, par exemple le temple d’Angkor Vat et le temple du Bayon. Voici l’histoire des temples d’Angkor.

angkor

Un vaste site archéologique

Angkor est situé dans la province de Siem Reap, au nord du Cambodge. Ce site archéologique est immense, couvrant à peu près 400 kilomètres carrés. Plusieurs routes y ont été tracées et des structures hydrauliques y ont été aménagées à l’époque de l’empire khmer. Mais ce sont les temples qui attirent davantage l’attention. L’ensemble permet de reconstituer la vie et la grandeur d’un empire qui a dominé la région pendant plusieurs siècles.

L’endroit est toujours habité, parfois même par des descendants des personnes qui ont vécu la période khmère. La population locale pratique surtout la riziculture et d’autres formes d’agriculture.

L’art architectural que l’on voit à Angkor témoigne de la grande influence de la culture de cet empire sur une grande partie de l’Asie du Sud-Est. Le site est capital pour la compréhension d’une civilisation dont il abrite les dernières traces. Le site est bien conservé puisqu’il abrite toujours les édifices architecturaux les plus importants de l’époque. Les plus importants systèmes hydrauliques sont toujours en fonction.

Les enjeux

L’un des principaux défis à relever en matière de préservation du site est de faire face à la pression de la population locale ainsi que du tourisme. Beaucoup d’efforts sont déployés pour faire connaître la culture de cette civilisation et sensibiliser les populations à l’importance de la préservation du site et de ses temples. Beaucoup de pratiques de l’époque de l’empire khmer subsistent dans les populations locales.

Plusieurs plantes présentes sur le site ont des vertus médicinales. Les populations locales connaissent leur usage. Avant d’être consommées, les plantes sont souvent apportées sur le site de l’un des temples pour que les dieux les bénissent. D’ailleurs, le temple de Preah Khan serait une ancienne université consacrée à la médecine. Quant à lui, le temple de Neak Poan est considéré comme un ancien hôpital.

Depuis 1992, le site est classé sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Il a même été considéré comme en péril jusqu’en 2004.

Angkor Vat

Le temple d’Angkor Vat est le plus connu parmi les monuments d’Angkor. Il s’agit du plus grand monument religieux au monde. Il a été construit par le roi khmer Suryavarman II. Il a été construit dans le but de servir de temple d’État et aussi de mausolée.

Ce temple est le mieux préservé parmi tous ceux que compte le site archéologique. Il est toujours resté un site religieux d’importance, dédié au dieu Vishnou. Vers la fin du douzième siècle, Angkor Vat est devenu un temple bouddhiste.

Comme le temple d’Angkor Vat constitue la référence en matière d’architecture khmère, il est maintenant considéré comme le symbole du Cambodge. Le temple est même présent sur le drapeau national. La conception du temple combine deux bases de l’architecture de cette civilisation, soit l’aspect temple-montagne et l’aspect temple à galeries. Il a été conçu pour ressembler au mont Meru, considéré comme la maison des dieux.

La légende

La légende attribue d’ailleurs une origine divine au temple d’Angkor Vat, qui serait un présent d’Indra, le roi des dieux, qui aurait envoyé son propre architecte sur terre pour le bâtir. Angkor Vat serait sorti de terre et il aurait été bâti en une seule nuit. Le nom d’origine du temple est inconnu puisqu’on ne trouve aucune inscription.

Comme Suryavarman II honorait Vishnou, ceci pourrait expliquer pourquoi le temple est orienté vers l’ouest, qui est lié à ce dieu. Les autres temples sont orientés différemment. À la mort du roi, ce qui restait à bâtir du temple aurait été laissé à l’abandon.

À partir de la fin du douzième siècle, Angkor Vat est progressivement passé de lieu de culte hindou à lieu de culte bouddhiste, ce qu’il est toujours. Comme il n’a jamais été complètement abandonné, il est le temple d’Angkor le mieux conservé. Ses douves l’ont toujours protégé contre l’extension de la jungle environnante. Il a été attesté qu’au dix-septième siècle, des pèlerins japonais y venaient, considérant l’endroit comme le jardin Jetavana du Bouddha.

L’un des premiers visiteurs venus d’Occident à parler du temple fut Antonio da Madalena, un moine portugais. Il raconte ne pouvoir décrire une telle splendeur et une telle grandeur. C’est cependant le naturaliste français Henri Mouhot qui le fait le plus connaître en Occident au dix-neuvième siècle dans ses notes de voyage. Il est si ébloui qu’il n’arrive pas à croire qu’il a été bâti par l’empire khmer. Il croit faussement qu’il remonte à la Rome antique.

Son témoignage a incité le gouvernement français à étudier le site. Par la suite, des travaux de déblaiement et de restauration ont aidé à reconstituer l’histoire liée au monument. Les inscriptions trouvées sur les monuments ont été copiées et étudiées afin de découvrir la culture de cette civilisation. La valeur des monuments a été un facteur qui a conduit la France à faire du Cambodge l’un de ses protectorats.

Au début du vingtième siècle, les travaux archéologiques ont permis de confirmer que les constructions étaient d’origine khmère. Comme il n’y avait pas de tradition orale ou écrite autour du temple, la croyance voulait jusque-là qu’il soit d’origine divine.

Pour restaurer correctement le temple d’Angkor Vat, des travaux importants ont été nécessaires. Il a fallu enlever la végétation qui s’était accumulée ainsi que la terre. La guerre civile impliquant les Khmers rouges a interrompu les travaux et la végétation a recommencé à s’installer. Le temple n’a toutefois pas subi de dégâts importants.

Depuis 1990, la restauration du temple est une priorité, rendue nécessaire entre autres par l’afflux de touristes. Les bas-reliefs et les devatas s’étaient dégradés à cause de l’érosion et du processus de dégradation de la pierre. Il a aussi fallu réparer des sections effondrées et prévenir l’effondrement d’autres sections en renforçant la structure du temple.

Bayon

cambodge

Bayon est un autre temple du site dont l’histoire est très importante. Il s’agit d’un temple bouddhiste très fréquenté. Il est célèbre pour ses grandes sculptures représentant le visage du Bouddha. Plus de 200 têtes de Bouddha sont sculptées sur les piliers à quatre côtés. Le temple de Bayon constitue la structure centrale d’Angkor Thom, l’ancienne ville fortifiée.

Le temple a été bâti au début du treizième siècle. Il s’agit du dernier temple-montagne construit sous Jayavarman VII. Bayon a été un temple d’État. Vers 1350, le monument est devenu un temple hindouiste, devenu religion officielle. D’autres structures ont alors été installées pour rendre hommage aux dieux de l’hindouisme. Plusieurs images de Bouddha ont été enlevées ou détruites.

Ce n’est qu’au vingtième siècle que les sculptures du Bouddha ont été réparées là où elles pouvaient l’être. Le sanctuaire central a aussi été restauré. En 1933, des fouilles ont permis de découvrir les restes d’une grande statue de pierre qu’on a appelée Mucalinda. Elle représente le Bouddha assis sur le corps du naga. La statue serait en fait une représentation de Jayavarman VII.

Ta Prohm

Le temple Ta Prohm est devenu célèbre après le film Tomb Raider.Il est très bien conservé. Les racines des arbres très anciens sont entrelacées dans les pierres qui trônent au-dessus de lui. Le temple Ta Prohm a fait partie d’un grand projet de construction et de travaux lancés en 1186 par Jayavarman VII. La construction de Ta Prohm a été dédiée à la famille royale. L’idole du temple est Prajnaramita, qui personnifie la sagesse.

La chute de l’empire khmer, survenue au quinzième siècle, a mené à l’abandon de Ta Prohm. Ce n’est qu’au début de notre siècle que des travaux de restauration ont été entrepris sur le temple Ta Prohm. Le temple n’a pas été transformé, ce qui lui confère son caractère historique important. Ses décorations très typiques traduisent bien la culture de la civilisation khmère.

Les seuls travaux effectués ont eu pour but de solidifier le temple et surtout de conserver son aspect initial. Des aménagements ont aussi été faits pour permettre aux visiteurs d’accéder plus facilement à l’intérieur.

Preah Khan

Le temple Prea Khan est considéré comme le lieu d’où la culture khmère était diffusée. Il s’agissait en effet d’une université bouddhique. Preah Khan est aussi bâti pour rappeler la victoire de Jayavarman VII sur les Chams, ennemis traditionnels des Khmers. On dit que l’université pouvait accueillir un millier de professeurs. Au total, près de 15 000 personnes s’y affairaient. Le site est entouré par une douve.

Il s’agissait également d’un foyer économique important puisque les agriculteurs de la région étaient appelés à répondre aux besoins des personnes liées au temple. Il fallait entre autres beaucoup de riz pour arriver à nourrir tout le monde. Le retour à l’hindouisme au treizième siècle implique la destruction ou la modification des représentations du Bouddha. Au vingtième siècle, des travaux ont mené à la restauration du temple d’origine.


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